Article paru dans les DNAMartin Diebold, meilleur apprenti de France en boucherie-charcuterie

27 février 2020
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Le jeune homme de 18 ans a été sélectionné comme l’un des quatre meilleurs apprentis charcutier traiteur de France au salon de l’agriculture de Paris dimanche dernier. C’est dans la boucherie familiale Diebold à Drusenheim qu’il apprend son métier et qu’il compte rester.

Depuis combien de temps est-ce que tu veux faire ce métier ?

En fait, la question ne s’est jamais posée. J’ai toujours voulu faire ça. Depuis que je suis très jeune, j’ai l’habitude d’aider ma famille pendant les vacances. Aussi, je suis rentré directement au CFA après le bac et j’ai entamé un apprentissage dans la boucherie de ma famille.

Qu’est-ce qui t’a poussé à te lancer dans les compétitions ?

Ce sont les professeurs du CFA de Haguenau qui jugent qui est capable de se présenter aux épreuves. Au total, j’ai déjà participé à cinq concours. Celui de meilleur apprenti de France cette année bien sûr, en comptant la sélection régionale à Haguenau et la sélection nationale au salon de l’agriculture. J’avais déjà fait une première tentative en 2018, mais étais arrivé deuxième aux sélections régionales. J’ai aussi obtenu une médaille d’or en binôme au salon professionnel à Stuttgart en 2018, et une autre à la foire européenne de Strasbourg.

Comment t’es-tu préparé pour le concours ?

Comme pour l’épreuve régionale, il s’agissait de reproduire une galantine de porc ainsi qu’une terrine de légumes. Je me suis beaucoup entraîné ici-même, dans les cuisines de la boucherie, avec l’aide de mon père. J’ai aussi demandé des conseils à des professionnels. Au total, il m’aura fallu faire 11 galantines de porc pour m’entraîner. Entre la sélection régionale et le concours national, j’ai dû retravailler la recette pour la rendre plus goûteuse et plus fine. C’est un travail de précision, il faut que tous les morceaux soient d’une taille très précise.

Comment as-tu vécu l’épreuve au salon de l’agriculture ?

Pendant trois jours, les jurys scrutent nos moindres faits et gestes. Quand on a toujours quelqu’un dans son dos, il faut être capable de surmonter la pression. Pour la préparation, cela se passait au Centre européen des professions culinaires de Paris (Ceproc), un CFA d’élite. Ce n’est que le dimanche que nous avons monté le buffet au salon de l’agriculture. Les jeux se sont faits à ce moment-là. Nous étions six dans le haut du panier, sur les 19 candidats. Ça s’est joué sur un demi-point. Je ne m’attendais pas à faire partie des quatre gagnants.

J’ai eu quelques retours sur ma rosace, qui était un tout petit peu trop grande. Mais les jurys ont souligné la minutie de mon travail. J’ai aussi pu échanger avec beaucoup de personnes, dont des gens connus dans le métier, qui m’ont donné des conseils et de petites techniques.

Qu’est-ce que tu envisages à l’avenir ?

Je vais rester travailler dans la boucherie de ma famille. Le titre de meilleur apprenti de France me donne le droit de faire partie du jury de la sélection régionale. Peut-être que je vais continuer les concours : le prochain serait celui de la catégorie « jeunes espoirs ». Pour celui de meilleur ouvrier de France, les candidats font en général toutes sortes de concours avant. Il faut bien une dizaine d’années avant de se lancer.

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