InformationMessage du curé Radon

23 avril 2020

Chers paroissiens, frères et sœurs en Christ.

Cette année, la Semaine Sainte a été complètement perturbée et la joie de Pâques ternie par ce virus. Pas de repas festif dans les familles avec les enfants et les petits enfants et, dans toutes les églises, des bancs tristement vides. Jeudi Saint, pour la Sainte Cène, une église vide; pas de Chemin de Croix, pas d’adoration de la Croix Vendredi Saint; pas de bénédiction du feu et du cierge pascal, pas de bénédiction de l’eau baptismale Samedi Saint. L’Alléluia joyeux et solennel n’a pas retenti le matin de Pâques, jour de la Résurrection de notre Sauveur, la plus grande fête de notre chrétienté. Tous privés de Communion, alors que nous sommes conscients que les événements du matin de la Résurrection ont complètement changé l’histoire du monde.

Chaque Sainte Messe, et surtout la Messe dominicale, à sa source dans la Résurrection du Christ qui nous rappelle le miracle d’une vie nouvelle. La fête de la Résurrection du Seigneur nous ouvre tout à fait à une autre perspective de notre éternité, elle nous dit que la mort n’est pas la fin de notre vie mais seulement un passage vers une nouvelle existence avec Dieu notre Père, pour l’éternité, (Pâques en hébreu signifie tout simplement «passage».) D’après différents témoignages, vous étiez nombreux à suivre les célébrations à la radio, la télévision ou sur internet, ce qui est une bonne chose.

Cette situation nous fait réfléchir. Chacun de nous a sûrement essayé de trouver une réponse aux signes qui se présentent et qui nous parlent. Tous, nous apprécions énormément les sacrifices de tous ceux qui, malgré le stress, et peut-être la peur, ont continué à aller à leur travail, et ils sont nombreux et dans tous les domaines. Je pense à nos médecins, chez nous ou à l’hôpital, aux infirmiers(ères), aux aides-soignants, aux pharmacies et à tous ceux qui se sont sacrifiés pour que notre vie puisse continuer normalement. Je pense aux gendarmes, aux sapeurs-pompiers, mais aussi aux agents du service communal, aux responsables de la mairie, aux commerçants et à leurs employés, à ceux qui nettoient, qui transportent et qui livrent malgré les difficultés. Je n’oublie pas le service éprouvant des pompes funèbres qui exige beaucoup de forces psychologiques et psychiques et à tant d’autres qui rendent nos vies possibles.

J’ai une pensée toute spéciale pour les personnes âgées, pensionnaires de la maison de retraite qui ne peuvent plus voir leurs proches et qui doivent vivre cette situation avec perplexité. Je pense aussi à ceux qui y travaillent malgré leur exposition et les risques encourus. Cette intensité de charité réveille l’espérance qu’une vie plus humaine et plus fraternelle est possible.

Face à notre impuissance devant ce virus qui ravage notre société, nous nous tournons vers le Seigneur. Nous nous rendons compte que, malgré tous les progrès scientifiques, c’est Lui qui peut nous aider, le Seigneur Créateur de notre monde. Nous pouvons réfléchir sur notre autosuffisance, notre façon de traiter la nature créée par Dieu, sur les valeurs fondamentales qui dirigent ce monde, nos façons de vivre au quotidien, nos responsabilités par rapport à nos enfants, nos conjoints, nos voisins, nos amis… Nous savons que Dieu nous aime, Il nous aidera, alors tôt ou tard, nous sortirons de cette situation désolante, sûrement renforcés dans nos relations familiales, de voisinage, à nos lieux de travail…

Le temps de confinement a été prolongé, et après, il faudra tout reconstruire…

Le calendrier des fêtes de première communion doit être modifié. Fêter cet événement sans aucune solennité serait bien triste. Nous proposons 3 dates à l’automne : les dimanches 27 septembre, 11 octobre et 8 novembre, respectivement à Sessenheim, Drusenheim et Dalhunden. Les parents auront le choix de la date. Sortir du confinement ne voudra certainement pas dire, reprendre tout de suite la vie d’avant, la fête de la Confirmation prévue le 6 juin, est, elle aussi, reportée au samedi 17 octobre à Sessenheim.

Je suis avec vous en pensées et en prières. Chaque jour, dans mes célébrations de la Sainte Messe, je  présente à Dieu toutes vos souffrances, vos soucis, sûrement vos doutes, vos inquiétudes… Votre absence tout à fait compréhensible augmente ma solitude, mais renforce ma détermination de vous confier au Seigneur, comme ses enfants, frères et sœurs du Christ, son Fils Bien Aimé.

Que Dieu vos protège et vous garde.

Votre curé.

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