Dans la soirée du vendredi 14 février, la salle festive du Gabion à Drusenheim a affiché complet ou presque pour un concert en hommage aux Beatles.
C’était en même temps le jour de la Saint-Valentin et sans doute pour certains couples l’occasion d’une belle sortie pour réécouter par exemple « Michelle, ma belle, ce sont des mots qui vont très bien ensemble » ou « Oh oui, je vais te dire quelque chose… Je veux tenir ta main… ».
Dans la salle, beaucoup de gens de la génération du groupe mythique de Liverpool et certains reconnaîtront : « cela ne nous rajeunit pas ! »
Le même enthousiasme et la même débauche d’énergie et de décibels
Par le passé déjà, le Pôle culturel avait accueilli des « tribute » avec ABBA for ever, Bohemian Dust pour Queen et même en 2018 au Pôle avec d’intéressantes vidéo en arrière-plan les Brünettes, « quatre filles dans le vent », déjà pour les Beatles.
Cette fois-ci, les « quatre garçons dans le vent » et donc au Gabion, sont venus de Slovénie, pays réputé plutôt pour la musique folklorique et une sensibilité de tradition.
Mais l’américain Ernie Mendillo, fondateur du groupe Help ! A Beatles Tribute en 2012 a su trouver dans ce pays européen des musiciens (*) à son image : artistes de grand talent, passionnés de l’histoire du groupe d’origine, toujours prêts à communiquer, à redonner vie en live et à satisfaire le public.
En deux parties, une première de 50 minutes et une seconde de 70 minutes, bluffant de ressemblance, avec la même gestuelle, le même look avec des tenues comparables et des cheveux longs et surtout le même enthousiasme et la même débauche d’énergie et de décibels, jouant de trois guitares et d’une batterie, les quatre artistes ont fait revivre, quelquefois avec nostalgie, plus d’une trentaine de chansons.
Celles-ci étaient interrompues quelquefois par une courte intervention à l’attention des anglophones.
Pris par l’ambiance dans la seconde partie, plus d’un et surtout plus d’une se sont pris au jeu pour s’avancer jusqu’à la scène, photographier, se déhancher, danser et circuler dans la salle, à la queue leu leu.
Parmi les morceaux interprétés, quelquefois accompagnés, par le public toujours prêt à de vifs applaudissements, Help ! (au secours), en référence au nom du groupe et quintessence de l’art Beatles avec un sentiment de vertige et d’insécurité.
On peut citer encore Let It Be où tout paraît parfait avec la mélodie des couplets et le refrain maîtrisé, Yesterday , ballade des ballades avec sa fabuleuse histoire et ses nombreuses reprises, Hey Jude , une mélodie populaire, Come Together , sur fond d’allusions érotiques et une intrusion de la musique électronique dans la pop, enfin Back in the USSR qui évoque tout autant la main tendue au bloc soviétique que l’hostilité des milieux conservateurs américains.